Je voulais pas piquer une tete .... (Libre)

Etoile de Cascade marchait lentement en direction de la rivière, tout en réfléchissant. En ce moment, elle avait la tete ailleurs. Elle s'inquiètait de la survie de son clan. La sècheresse fesait des ravages en ce moment. Le niveau de l'eau avait baissé sur tous les territoires. La jeune meneuse pensait déja à la saison des neiges qu'il leur faudrait affronter dans quelques lunes. A se progeter tout le temps dans le futur, elle se fesait peur toute seule. Elle secoua la tete pour chasser ses sombres pensée, et elle aperçut la rivière non loin. Elle trotina jusqu'au bord.
Le niveau de l'eau avait encore baissé, mais elle voyait encore les éclat argentés -des poissons. Elle fixa l'eau un moment, fesant attention à ce que son ombre ne porte pas sur la surface. Puis sa patte fendit l'air, et un poisson surgit de l'eau. Mais il retomba dans l'eau. Surprise, Etoile de Cascade sursauta et glissa...dans l'eau.
Elle remonta à la surface, ricanant de sa maladresse. Elle se hissa sur la rive, s'ébroua et entreprit de sécher son pelage.
Au final, découragée, elle s'allongeat dans l'herbe au soleil. Un bruit lui fit dresser l'oreille, et elle fut aussitot sur ses gardes.

Je marchai, depuis longtemps. Depuis l'attaque de Naïa en fait. A part quelques rares poses pour dormir ou manger je marchai. Encore et encore. La défaite m'était supportable. Je n'aimais pas particulièrement me battre donc... Sauf quand... Je frissonnai. Et Étoile de cascade aussi... Non. Ne pas y penser. Ne pas la revoir. Surtout pas. Jamais. Je n'avais pas le droit. On souffrirait tout les deux et ça irait plus loin pour elle. Elle pourrait mourir. Je frissonnai de nouveau. Et le temps splendide n'y était pour rien. Évidemment si je rencontrai un autre être vivant qu'une proie ou des végétaux le temps ne serait plus le même. Et moi non plus. Je chassai du mieux que je pouvais ces sombres pensées.

Soudain un bruit vers la droite me fit sursauter. Étais-je près d'un cours d'eau ? D'un lac ? D'une rivière peut-être même ? A cette idée mon cœur s'accéléra douloureusement dans ma poitrine. Étoile de Cascade. Rivière. Rire. Un sourire traversa mon visage. Fugace. Je l'avais entendu. C'était trop tard. Peut-être que je me faisais des idées. Néanmoins ma nature curieuse me dictait d'y aller. Alors j'y allai. Et je la vis. Étoile de Cascade. La meneuse du Clan de l'Eau. La chatte qui avait rie avec moi. La première depuis si longtemps. Depuis toujours en fait. Je frissonnai, et le temps n'y était toujours pour rien, et avançai silencieusement vers elle.

Elle était là. Comme la dernière fis. Sauf que cette fois elle était trempée. Peut-être avait-elle piquée une petite tête ? Peut-être avait-elle aimé nager avec moi la dernière fois ? Je sus aussitôt ce que je devais faire. Mes instants de bonheurs étant difficiles à imaginer à l'avenir à cause de... Je devais profiter de la vie au jour le jour. A l'instant présent même. Aussitôt je bondis d'un coup, attrapait Étoile de Cascade au passage et plongeai dans l'eau fraîche de la rivière. Le courant, pas très fort ici, nous entraina quelque instants mais je pus reprendre le contrôle de mon corps et de ma charge. Je touchai la rive, y plantai les griffes et m'y hissai.

Waouh ça me met la fourrure à rebrousse-poils ! J'adore ! Pas toi ?

(Quand je dis que c'est un idiot BIZARRE !!! XD)

D'un coup, je me retrouver dans l'eau. Mes pensées tournaient à cent à l'heure. Lorsque je sentis la terre ferme sous mes pattes, je fis quelques pas en avant et m'ébrouait. J'était dos à celui qui m'avait bondit dessus.
Waouh ça me met la fourrure à rebrousse-poils ! J'adore ! Pas toi ?
Sans me retourner, j'étouffait un rire. Puis je regardait Tao -car c'était lui.
-Mon pelage avait presque fini de sécher. Merci !
Je retournait au bord de l'eau, chassant les pensées qui tourbillonaient dans mon esprits -des pensées que je n'avait pas le droit d'avoir, encore moins en étant chef de clan. Tao. Un solitaire au caractère étrange certes, mais joyeux. Evitant de glisser comme quelques temps avant, je fixait mon regard sur l'eau. Un éclat argenté passa devant moi. L'instant d'aprés, le poisson frétillait sur l'herbe. Je le pris entre mes crocs, et m'éloignait du bord. Hésitante, je le posait.
-Je n'avais plus espoir de te revoir.
Je m'allongeait au sol, et regardait les fleurs qui ondoyaient au soleil, laissant mon esprit vagaboonder -ce qui arrivait de plus en plus souvent en ce moment, je dois le reconnaitre.

Je sentis mon cœur se réchauffer lorsqu'elle me lança que sa fourrure avait presque fini de sécher. Mais aussitôt un courant glacé chassa ces doux sentiments, presque inconnu pour moi. Je n'avais pas le droit d'être heureux. Pas avec quelqu'un du moins. Et encore moins avec Étoile de cascade. Je le savais et pourtant... Pourtant je ne pouvais pas m'en empêcher. Un sentiment inconnu me poussait vers elle. Mais tout ça finirait mal. Pour elle comme pour moi. Surtout pour moi.

Je n'avais plus espoir de te revoir.

Je sursautai en entendant les intonations chaudes et joyeuses de la meneuse du Clan de l'Eau. Elle avait raison. Sauf qu'elle n'aurait pas du espérer me revoir. Elle aurait dû me haïr et me fuir. Mais non. Elle recherchait presque ma compagnie. Je m'ébrouai et regardai le courant à mon tour, ne sachant pas quoi dire. Ce qui ne me ressemblait pas. Je soupirai et m’efforçai de reprendre un ton joyeux. Tout à l'heure j'étais sincère. Maintenant plus. Le temps était de plus en plus court pour moi. Bientôt il n'y en aurait plus. Et je serai seul. Une fois de plus direz-vous ! Mais non. Là seul à jamais. Avec les autres mais sans les voir. Avec les autres mais si loin d'eux... Je me redressai et marchai d'un pas assuré vers la chatte qui commençait à trop compter pour moi.

Bah moi je savais que j'allai te revoir ! Tu es tellement discrète...!

Je lui tirai la langue, un air heureux sur le visage, le cœur en pièce au fond de moi. Si elle savait... Elle ne me ferait pas souffrir ainsi. Si ils savaient tous je n'aurai plus à exister. Un courant de tristesse passa un instant au fond de mes yeux et je doutai qu'elle l'ait vu. Serait-ce une bonne chose qu'elle sache ? Non. Ni pour elle ni pour moi. Et de toute façon je n'étais pas prêt. Bien que le temps me soit compter je n'étais pas prêt. Pas encore. Je devrais faire attention, c'est tout. Rien de plus. Je me redressai et m'asseyait au trois longueurs de queue d'elle. Une distance respectable pour deux chats ne se voyant que pour la troisième fois. Et peut-être pour la dernière.

Alors le Clan, les amis, la chasse, les amours ? Tout baigne ? Toi oui en tout cas. Tu fais trempette !

Je lui tirai à nouveau la langue, un air espiègle sur le visage.

Je restait imobile, fixant les fleurs colorées quand j'entendis Tao soupirer. Je dressait l'oreille, sans pour autant le regarder. J'aurais du partir. J'aurais du le chasser de mon territoire. C'est ce que j'aurais du faire le premier jour. Mais je ne l'avais pas fait. J'aurais du, mais je n'ai pas pu. Je ne savait et ne sait toujours pas pourquoi. Enfin, dire ou penser cela c'est me mentir; la vérité est que je ne voulais pas le chasser. Et je sait pourquoi, mais je me refuse tout simplement à l'admettre. S'il savait ! Si il savait les pensées qui me hante, jour et nuit. Il partirait surement, en disant la meme chose que la dernière fois, quand je l'avais sauvé d'une mauvaise passe "Ne t'ai-je pas dit qu'il valait mieux que l'on ne se voit plus ? C'est trop dangereux... Pour toi". Depuis j'avais espéré. Puis mon espoir avait peu à peu disparut, laissant place à des pensées beaucoup plus douloureuse... Plus douloureuse que nos deux rencontres. J'était tombée de haut, les deux fois. J'espérait que cette fois la rencontre se finirait mieux, mais j'avais peu d'espoir. Le solitaire s'approcha de moi.

Bah moi je savais que j'allai te revoir ! Tu es tellement discrète...! , lança t il, espiègle.

Je lui lançait un regard furtif, avant de le détourner de nouveau. J'avais cru voir passer un éclat de tristesse dans ses yeux, mais je me fesait sans doute des illusions. J'espérait simplement que je ne l'avait pas regardé asser longtemps pour qu'il ai pu apercevoir le doute dans mes yeux.

Alors le Clan, les amis, la chasse, les amours ? Tout baigne ? Toi oui en tout cas. Tu fais trempette ! , ajouta t-il

Je fus sur mes pattes en un instant, mes doutes remplacés par ma joie habituelle. Je me tournait vers Tao, et fis mine de feuler dans sa direction. Puis je m'assit et tentait de sécher mon pelage encore trempé. Au bout de quelques instants je redressait la tete

Ca peut aller. Le Clan se porte bien, malgrés la sècheresse. Nous ne sommes pas en mauvaise posture, grace à la rivière, mais je ne dirais pas ceci de tous les Clans. La chasse? Mieux que pendant la saison des neiges on va dire. Aprés pour les amis... Je préfère ne pas m'attacher au autres, de peur de les perdre un jour...

Je parlait pour plusieurs personnes. Ma famille, et mes amis emportés par la maladie, bien sur. Mais aussi peut etre les amis à venir. Et, oui, Tao, que je considérait comme un ami. Voire plus... Non. Je secouait la tête pour chasser mes pensées.

Avant que tu ne surgisse de nulle part, je suis tombée dans l'eau... J'ai voulu pecher un poisson mais j'avais la tete ailleur. J'ai étée surprise et j'ai glissé! , lancai je, désireuse de changer de sujet. Je suis une idiote de chatte, pas vrai ?, ajoutai-je au souvenir de ce que j'avais dit le jour de notre première rencontre.

Oui, ce jour là j'avais dit que l'idiote dans l'histoire c'était moi. Et c'est toujours ce que je pense, d'ailleurs. J'attendit sa réaction, le plus calmement possible, chassant les pensées qui s'imposaient à moi.

Elle tardait à répondre. De là où j'étais placé je ne voyais pas son visage, caché dans l'ombre des arbres. Elle semblait réfléchir. Et elle était belle ainsi. Je me repris aussitôt. Non elle n'étais pas belle. Ce n'était qu'une chatte de Clan, ignorante, qui s'y croyait trop. Je pensais cela. Oui je pensais cela. Ou du moins je tentais de me convaincre que je pensais cela. Ce qui au final ne se révélait pas être une mince affaire. Je me secouai, et attendais une réponse qui tardai. Tardait. Tardait encore. Je m'approchai d'elle.

Ça peut aller. Le Clan se porte bien, malgré la sècheresse. Nous ne sommes pas en mauvaise posture, grâce à la rivière, mais je ne dirais pas ceci de tous les Clans. La chasse? Mieux que pendant la saison des neiges on va dire. Après pour les amis... Je préfère ne pas m'attacher au autres, de peur de les perdre un jour...

Enfin elle avait répondu. Elle se tourna rapidement vers moi. Je sus qu'elle avait vu la tristesse qui vivait au fond de moi. En échange je lu le doute dans ses yeux. Ses beaux yeux. Non ses yeux tout simplement. Allons Tao ne te mets pas à avoir de telles pensées ! me réprimandai-je intérieurement. Elle se détourna de nouveau. Elle ne me faisait pas confiance. Pas assez du moins pour me dire la raison de ce doute qui l'habitait comme un poison. Et c'était sans doute mieux ainsi. Peut-être qu’aujourd’hui serait note dernier moment passé ensemble. Ça aussi c'était sans doute mieux ainsi. Pour elle.

Avant que tu ne surgisse de nulle part, je suis tombée dans l'eau... J'ai voulu pécher un poisson mais j'avais la tête ailleurs. J'ai été surprise et j'ai glissé, dit-elle, visiblement pressée de changer de sujet. Je suis une idiote de chatte, pas vrai ?

Ces mots. Elle les avait prononcé lors de notre première rencontre. Un instant de bonheur pour cent de malheur. Voilà ce qu'était la vie pour moi. Pourtant ces paroles réchauffèrent mon cœur à un point qu'elle ne pouvait imaginer. Comment aurait-elle pu savoir d'ailleurs ? Je secouai la tête, un peu perdu puis me composai un visage heureux, joyeux, espiègle. Forcé aussi. Mais j'en avais tellement l(habitude que désormais ça passait totalement inaperçu.

Bah c'est habituel non ? Tous les chats de Clan sont stupides. Alors leur chef ? Dix fois plus au moins !

Je reculai un peu. Le temps m'était compté. Je le savais et elle le savais au fond d'elle-même. Ma fourrure gris-sombre se fondait parmi les ombres de la forêt. Seuls mes yeux bleu foncé tirant vers le gris acier se voyaient distinctement. Il était temps de quitter les lieux. Peut-être pour la dernière fois, peut-être pas. C'était tout pour aujourd'hui et pour la lune à venir. Oui la lune à venir. Des nuages blancs se rassemblèrent lentement tandis que nous nous dévisagions. Toute trace d'espièglerie, de joie avait déserté mon visage, auparavant heureux et moqueur. Les nuages blancs devinrent gris, puis noirs. Un éclair déchira le ciel sombre.

Je te l'ai dit Étoile de Cascade. Il vaut mieux que nous ne nous voyions plus. C'est trop dangereux... Pour toi comme pour moi.

Par rapport à la dernière fois j'avais changé mes mots. La dernière fois je lui avait simplement dit "pour toi". Aujourd'hui j'avais ajouté "pour moi" car je savais que je commençai à compter un peu pour elle. Et elle comptait trop pour moi. Je reculai lentement, encore un peu et couchai les oreilles d'un air menaçant, lui signalant de quitter les lieux. Vite. Très vite même.

J'avais attendu. L'attente de la réponse ne fut pas longue, mais asser pour que mes pensées que je n'aurais pas du avoir reviennent. Largement asser longue pour que je sois furieuse envers moi meme. Nous n'aurions jamais du nous rencontrer, cela aurait facilité notre vie à tous les deux, a moi surtout je pense.

Bah c'est habituel non ? Tous les chats de Clan sont stupides. Alors leur chef ? Dix fois plus au moins !

Je ne réagis pas. Quelques secondes plus tot, j'aurais rit de bon coeur. Plus maintenant. Une colère froide montait en moi en meme temps que le ciel s'assombrissait. Quand un éclair déchira le ciel, je sursautait légèrement.

Je te l'ai dit Étoile de Cascade. Il vaut mieux que nous ne nous voyions plus. C'est trop dangereux... Pour toi comme pour moi.

A ces mots, je fixait mon regard bleu glacé sur Tao. Je le savais pourtant. Depuis le début, je savais que sa finirait mal. Tao coucha les oreilles en reculant. Je ne bougeait pas, ma fureur m'empéchant de reculer à mon tour -car oui je dois l'admettre il avait l'air menacant comme ça, contrairement à son air joyeux habituel.

Tu ne comprendra jamais , déclarai je dans un murmure qu'il pouvait a peine entendre de là ou il était Je maudis ce jour ou nous nous sommes rencontrés. Si ce jour n'avait pas été réel, cela aurait été bien plus facile. Pour toi. Et pour moi. Je suis une chef de clan, je devrais te chasser de notre territoire. Mais comme tu l'a dit le premier jour j'imagine que cela ne sert à rien.

Je couchait les oreilles en arrière, mais ma fureur c'était envolée avec la bourrasque de vent qui souleva mon pelage. A présent, je ne cherchait meme plus à cacher le doute de mon regard.

Je ne doute pas que nous nous reverons. Mais je doute que cela se finira mieux qu'aujourd'hui et que les deux premières fois

Je fis volte face et partis dans la direction inverse du camp. Le vent ébourrifant mon pelage me conferait un immense calme. Je partis vers les territoires libres, fesant mon possible pour chasser les pensées qui revenaient sans cesse. "Il vaut mieux que nous ne nous voyions plus". Cette simple phrase qui semblait banale m'était douloureuse. Mais je refusait d'admettre la raison de cette douleur -ce qui était malheureusement vain.
La vérité s'imposa à moi, si forte et douloureuse qu'il me fut impossible de la rejeter de nouveau.

Elle semblait en colère. Et elle avait raison. C'était la troisième fois que je lui gâchais son après-midi de chasse. Je n'étais que malheur au final. J'apportais le doute, la tristesse, le désespoir et.... Le mauvais temps. J'amenai la pluie. Je la regardai. elle me regardait. Nous nous regardions. Elle aussi avait couché les oreilles. En temps normal ça m'aurait fait rire. Quel piètre compagnie nous nous apportions l'un-l'autre ! Mais aucune trace de bonheur, de joie et d'espièglerie se subsistait en moi. Comme toujours tout se finissait mal. Enfin elle parla. Un simple murmure que je parvins à peine à entendre au milieu des bourrasques furieuses que j'avais provoqué :

Tu ne comprendra jamais. Je maudis ce jour ou nous nous sommes rencontrés. Si ce jour n'avait pas été réel, cela aurait été bien plus facile. Pour toi. Et pour moi. Je suis une chef de clan, je devrais te chasser de notre territoire. Mais comme tu l'a dit le premier jour j'imagine que cela ne sert à rien.

C'était bien pour ça qu'elle était stupide. Elle ne m'avait pas chassé. Si elle l'avait fait rien de tout cela ne se serait passé. Elle ne serait pas venu me sauver. Je ne serais pas mort -comment le pourrais-je ?- et elle n'aurait pas commencé à avoir des sentiments pour moi. Je lu le doute dans son regard. Et elle ne lisait, et ne lirait jamais, le mien dans mes yeux à présent gris acier. Toute trace de bleu sombre les avait déserté. Une fois de plus. Une fois de trop.

Je ne doute pas que nous nous reverrons. Mais je doute que cela se finira mieux qu'aujourd'hui et que les deux premières fois.

Je ne comprendrai peut-être jamais Étoile de Cascade. Mais tu ne sais pas qui je suis. Si tu le savais tu ferais tout pour ne pas me revoir je pense. Rien qu'avec tes paroles tu mets plus que ta vie en danger. Ma vie n'a rien à craindre. Cependant si j'étais toi je partirai.

Une colère glacée remplaça toutes les autres émotions dans mon regard. Entre la pluie, le vent, l'obscurité, la rage et l'acier je ne ressemblait plus guère au petit Tao un peu bizarre mais marrant qui vient jouer avec les chats qu'il rencontre sur sa route. Je couchai les oreilles et montrai les dents, l'échine hérissée. Un éclair déchira le ciel, claquant comme un fouet au dessus de nos têtes. Je ne bougeai pas. Je n'avais pas peur des colères divines. Elle elle devrait. Pour elle.

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